Ambroise Collon, Former pour transformer ‍

Ambroise Collon, Former pour transformer 

Enfant d'une famille lyonnaise, élevé à Paris, Ambroise est issu d'une lignée d'entrepreneurs. 

En tant qu'étudiant, Ambroise Collon a d'abord choisi d'embrasser une carrière d'ingénieur, avant d'être rattrapé par sa volonté de créer. C'est alors qu'il rejoint le master X-HEC Entrepreneurs, davantage en phase avec sa vision : « Ce master m'a enseigné plein de choses, mais ce n'est pas ce que j'ai retenu. Ce master nous donne un super pouvoir, celui de croire au fait qu'on est capables de tout faire. Pour ceux qui savent s'en servir, c'est très fort, on devient capable de faire tout ce qui dépend de notre imagination. Nous créons ce que nous avons au fond de nous, vraiment. »

Puis en 2016, c'est le déclic. Lorsque la plateforme OpenClassRoom par laquelle il avait notamment appris à coder lui propose d'à son tour créer sa propre formation, c'est la révélation : l'éducation, c'est son truc. 

Au fil du temps, l'intérêt d'Ambroise Collon pour l'éducation s'est intensifié, le conduisant, à l'âge de 26 ans, à assumer le rôle de directeur exécutif du master X-HEC Entrepreneurs. Cette mission soulevait des challenges importants, comme celui de mener la fusion entre les deux masters d'entrepreneuriat d'HEC et de Polytechnique, le tout en respectant les 40 ans d'héritage que le master avait derrière lui : « Comme on peut l'imaginer, entre les deux écoles, les cours et les programmes n'étaient pas du tout construits de la même manière. Nous avons dû faire preuve d'ingénierie pédagogique pour faire rentrer des ronds dans des carrés. Ça a été compliqué, mais on l'a fait. »

À ce poste, c'est sa passion pour la pédagogie qui l'a le plus marqué : « Ce que j'ai le plus aimé, c'était le contact avec les élèves. Malgré notre proximité d'âge, j'ai réussi à trouver la bonne posture pour les accompagner et nouer de belles relations. J'ai vu des étudiants évoluer, dépasser leurs limites. »

Après avoir accompagné 120 étudiants chaque année pendant 3 ans, au cours desquels ils ont créé près de 30 entreprises par an, Ambroise Collon a été inspiré à se lancer lui-même. En parallèle, depuis son poste de directeur, l'entrepreneur était confronté chaque jour à des étudiants de plus en plus préoccupés par des enjeux écologiques, il n'avait donc d'autre choix que d'adresser cette problématique : « À mes yeux, c'est ce sujet qui gouverne tous les autres. »

En 2021, c'est avec ce prisme qu'il lance Les Nouveaux Géants, au côté d’Alexis Bringuier et Nicolas Hennon, une start-up proposant des formations innovantes pour apprendre à chacun à faire son métier en plus écolo.

Cette proposition de formations adaptée aux métiers déjà existants, c'est une idée qui née à la suite d'un constat : « La plupart des gens se demandent ce qu'ils peuvent faire pour la planète. En premier, ils pensent à réduire leur consommation de viande, à moins prendre l'avion, à trier leurs déchets… Mais en fait, ces comportements-là, aussi vertueux soit-ils, n'ont que 25% d'impact d'après une étude de Carbone 4. Les autres 75% qu'il faut réduire pour se conformer aux Accords de Paris sont entre les mains de l'État et des organisations. Or, l'État et les organisations, si on décompose, c'est simplement des femmes et des hommes qui font leur métier. Alors si nous voulons vraiment faire la différence pour notre planète, nous devons chercher à avoir un impact à travers nos professions. C'est là que réside l'essentiel de notre influence. »

« On couvre plusieurs métiers, plusieurs profils : quand on est face à un communicant, on va se demander comment ce métier peut agir pour la transition écologique. Et c'est pareil avec un comptable, un acheteur, une équipe IT, une équipe RH… On fait travailler nos apprenants sur leurs propres projets, alors l'apprentissage est immédiat. »

Premièrement lancée à l'assaut des professionnels de la grande distribution en commençant par l'écosystème Mulliez, les horizons de la start-up s'élargissent progressivement.

L'avenir rime avec pérennité pour l'entreprise car sans rentabilité économique, sans un modèle sain, pas d’impact !

« Notre vocation c'est de décupler au maximum notre impact, c'est ce pourquoi on existe. On ne veut pas avoir une croissance exponentielle si on n'a pas un impact équivalent. Et pour ça, il faut penser expansion géographique, expansion sectorielle, expansion sur tous sujets les que nous rencontrerons ! » 

Quant au fondateur, il caresse secrètement le souhait d'un jour, peut être, créer une école : « Les horizons sont très, très ouverts. »

Portrait réalisé par Dare Society