Anthony Simon (Air France KLM) : la fidélité avec l'Afrique depuis 1933

Quelques mots sur votre parcours, formation, background ?

Ingénieur en informatique de formation (Polytech Tours, ex E3i), j'ai intégré Air France en 1999, occupant d'abord des postes de développeur puis d'assistance à la maîtrise d'ouvrage. Rapidement attiré par le management, j'ai pris mes premières responsabilités sur le Hub de Charles de Gaulle. J'ai ensuite alterné entre des postes de chef de projets (ouverture d'infrastructures, déploiement d'outils à l'international) et de management, à la fois dans l'activité passagers mais aussi cargo. Avant de devenir directeur pour la zone Afrique de l'Ouest, j'étais directeur des escales françaises, où j'ai mené une restructuration profonde liée notamment à la crise du COVID.

Quelle est l'histoire d'Air France avec l'Afrique de l'Ouest ?

Il existe une relation de fidélité entre Air France et le continent africain. Air France dessert l'Afrique depuis 1933. Nous sommes ainsi liés à l'Afrique depuis la création de l'entreprise et, malgré les différentes crises survenues au fil des ans, nous avons toujours considéré que nous avions le devoir de continuer nos opérations sur ce continent, dans les bons comme dans les moments plus difficiles. Depuis 90 ans, Air France s’est beaucoup développée et notre présence n’a jamais faibli, durant toute son histoire.

Le groupe Air France – KLM dessert ainsi 37 destinations dans 28 pays sur le continent africain.

Qu'est-ce qui fait le positionnement unique d’Air France dans la sous-région, particulièrement sur la destination Abidjan ?

Air France est un opérateur historique sur Abidjan, qui n'a jamais cessé ses opérations, y compris pendant les périodes les plus compliquées, que ce soit pendant les événements politiques ou la crise COVID. Air France est toujours restée fidèle à la Côte d'Ivoire depuis l’ouverture de la ligne en 1940. De nombreux avions modernes ont desservi la Côte d'Ivoire, par exemple : Douglas DC-3, Boeing 707 intercontinental, Airbus A380, Boeing 777 et maintenant l’Airbus A350.

Nous opérons l’été deux vols par jour, dont le premier équipé de notre prestigieuse cabine La Première (Abidjan est la seule escale africaine à disposer de ce service). Nous sommes le premier opérateur vers l’Europe et nous permettons ainsi aux Ivoiriens de pouvoir se connecter ensuite au monde entier via notre hub de Roissy Charles de Gaulle.

Nous avons un savoir-faire pour opérer dans des environnements complexes. Nos équipes sont qualifiées et toujours présentes pour nos clients, que ce soit à l’aéroport, à l’agence en ville, au cargo ou au sein de notre direction régionale.

La clientèle est essentiellement la diaspora et une clientèle d’affaires. Comment se traduit l’attractivité de la Côte d'Ivoire depuis votre poste ?

Aujourd’hui, la clientèle voyageant vers la Côte d'Ivoire est issue principalement de la diaspora vivant en France mais aussi en Europe et en Amérique du Nord. Mais nous voyons de plus en plus d’Ivoiriens à bord de nos avions, désireux d’aller parcourir le monde pour des motifs de loisirs. Nous sommes ravis de les accueillir.

Bien entendu, il existe également de nombreux clients pour des motifs d'affaires, soit venant en Côte d'Ivoire pour y développer du business, mais aussi des femmes et des hommes d’affaires ivoiriens allant aussi exporter leurs connaissances, compétences et savoir-faire au-delà du continent africain.

Une piste de développement reste le motif loisirs/tourisme vers la Côte d'Ivoire. Nous espérons que la CAN a montré au monde entier que la Côte d'Ivoire mérite d'être visitée.

Quel est l’état des infrastructures, et quels sont les grands projets à venir pour Air France et, de manière plus générale, le secteur aérien ici ?

La croissance sur Abidjan a été forte depuis de nombreuses années. Air France a été l’un des acteurs majeurs de cette croissance et souhaite poursuivre dans