Mallorie Sia, la puissance du travail

Mallorie Sia, la puissance du travail.

Benjamine d’une famille nombreuse, Mallorie a acquis très jeune le goût de l’effort et du travail bien fait. 

Ses parents lui ont montré l’exemple en s’investissant dans leur vie professionnelle. Sa mère, institutrice, mettait au-dessus de tout les valeurs humaines. Son père, lui, a évolué tout au long de sa carrière, en prenant de plus en plus de responsabilités jusqu’à créer sa propre entreprise en logistique.

Très vite, Mallorie a mis en application ces valeurs, se lançant en 2012 dans l'aventure entrepreneuriale de ZenSoon, qu'elle co-fonde aux côtés de Marie Sermadiras. Elle n'a alors que 22 ans. Rapidement, la startup explose, connaissant dans ses premières années une croissance fulgurante de 45% par mois.

Après 3 ans d'aventure, la startup est revendue à Wahanda, leader britannique de la réservation de soins de beauté et de bien-être, et ZenSoon devient Treatwell. Mais le chemin ne s'arrête pas là, et Mallorie Sia assure la continuité de son projet 3 ans encore avant de quitter le navire, ce qui lui permet de voir son projet grandir, ses effectifs multipliés par 10, et le nombre de partenaires tripler.

Mais l'entrepreneuse en veut encore : « La compétition et le dépassement de soi sont des moteurs puissants dans ma vie professionnelle. Evidemment, je fais également face à des échecs, mais j’apprends, je me relève et je continue. » 

Alors, elle décide d'embarquer pour une nouvelle aventure : 

« Lorsque j'ai pris la direction de OVO Energy France en 2020, c'était déjà une licorne anglaise avec 5 millions de clients B2C. Forte de son succès, l'entreprise s'est lancée sur les marchés internationaux, dont la France, et c’est là que ma belle histoire commence avec eux.

Leur proposition m’a immédiatement séduite : pure player de l’énergie verte, pour accompagner les clients à consommer moins et mieux.

Avec eux, le chemin a été long et sinueux, mais nous avons bâti une entreprise dont nous pouvons être fiers. En France, en tant que CEO, j'ai monté une équipe d'une cinquantaine de personnes, nous avons fait 20 millions de chiffres d'affaires la troisième année et étions rentables. Et pourtant, ce n'était pas chose simple ! La guerre en Ukraine a entraîné un KO total sur le marché de l'énergie et je ne compte pas le nombre de business plan que nous avons dû refaire pour sans cesse adapter notre stratégie. Ça a été éprouvant pour toute l’équipe mais on s’est serré les coudes ! »

Puis, à la fin de l'année 2022, le paradigme change : 

« Après une telle croissance, nous avons eu une belle opportunité, alors nous avons décidé de vendre la branche française d'OVO. Ce choix s'explique par le fait qu'après mon arrivée en février 2020, la crise sanitaire a frappé, bouleversant complètement la situation.

A ce moment-là, il a été à mon avis opportun d’ouvrir le capital pour que l'entité française gagne son indépendance et échappe aux contraintes budgétaires de la maison mère anglaise. En juillet 2020 nous avons levé 2,5 millions de fonds auprès d'ENI, et finalement en 2022, nous scellions notre rapprochement par le rachat de la branche française d'OVO par l'entreprise italienne. »

Pour conclure notre échange, Mallorie Sia nous confie : 

« Mon indépendance et ma curiosité ont été source d’épanouissement dans le choix de mes études et de mes projets professionnels.

Et c’est le « conseil » que je donnerai à tout futur entrepreneur : prenez plaisir à ce que vous faites. »

Portrait réalisé par Dare Society